ANALYSE :
En choisissant ce titre Boltanski joue sur le double sens du mot personne : personne présente par les
battements de cœur et les vêtements mais aussi personne absente, ces vêtements sont vides et il n’y a plus
de corps physique.
L’espace est structuré par des piliers (garde, mirador), délimitant au sol des surfaces de vêtements
formant des carrés.qui évoquent des tombes comme dans un immense cimetière.Les boîtes à biscuits
rouillées peuvent évoquer des urnes funéraires.
Le grand tas de vêtements est désigné comme la partie sacrée de l’exposition.
La grue qui symbolise le « doigt de Dieu » interroge le spectateur sur les notions de chance , hasard,de
destinée,elle élève certains vêtements tandis que d’autres passent entre les mailles.
Les vêtements représentent les personnes, ce sont donc des vies que la grue prend ou non.
Le son répétitif des battements de cœur devient alors inquiétant.
Cette installation réalisée pendant l’hiver, sans chauffage contribue à l’atmosphère froide oppressante
voulu par l’artiste. La mise en scène rappelle les camps de concentration :le spectateur est au milieu de
cette immense installation qui le plonge dans un moment de mémoire collective.